Un objectif : décrocher le CAPES en 2009 ? Vous êtes à la bonne adresse. Et vous trouverez aussi ici des éléments pour préparer l'agrégation.
Vos commentaires et réactions sont les bienvenus à cette adresse : muriel.salle@laposte.net
Le hors-série du Nouvel Obs', dont le titre très "grand public" pourrait (devrait ?) vous faire fuir est cependant à consulter. Au-delà de "L'Histoire en procès. Manipulations, mythes et tabous", il y a des choses à tirer de cette lecture, qui n'est au demeurant pas difficile, voire divertissante. L'article de Pierre NORA sur "la politisation de l'histoire" a le mérite de souligner que le phénomène n'est pas nouveau, même si le phénomène a sans doute changé de proportions.
Au sommaire (hollywoodien...) : I. La France et son passé La politisation de l'histoire (Pierre Nora) Le tribunal de l'opinion (Jacques Revel) Sarkozy ou l'histoire à l'estomac (Christophe Prochasson) La Révolution (toujours) revisitée (Yann Fauchois) 1918-2008 : le retour de l'union sacrée (Stéphane Audouin-Rouzeau) Fusillés "pour l'exemple" (Anne Rasmussen) La faute à Clemenceau ? (Jean-Noël Jeanneney) La France malade de la commémoration ? (Pascal Ory)
II. Regards croisés France-Allemagne : un passé enfin passé ? (Pierre Monnet) Algérie : sortie d'hiver (Benjamin Stora) La langue en partage (Jean Lacouture) Israël-Palestine : le double déni (Henry Laurens) Dette de sang (Pap Ndiaye) La mémoire à vif de l'esclavage (Myriam Cottias) L'Espagne existe-t-elle ? (Jordi Canal) Les assassins de la mémoire arménienne (Hamit Bozarslan)
III. Qui sait de quoi hier sera fait ? Oublier le communisme ? (Sophie Cœuré) Quand Poutine récrit l'histoire (Stéphane Courtois) Ukraine : un génocide par la faim (Nicolas Werth De quoi l'Ostalgie est-elle le nom ? (Étienne François) Un mythe fondateur négatif (Étienne François) Divorces à l'italienne (Marc Lazar) Chinois, si vous saviez ! (Jean-Luc Domenach) Nouveaux historiens et récits anciens (Shlomo Sand)
IV. À quoi sert l'histoire ? Doit-on tout dire (Christophe Prochasson) Les musées disent-ils la vérité ? (Laurence Bertrand Dorléac) Le juge et l'histoire (Marc Olivier Baruch) La bataille des archives (Vincent Duclert) Le présent pour seul horizon (entretien ave François Hartog) L'avenir de l'histoire (Jacques Julliard)
Voici les dernières déclarations fracassantes de notre ministre de l'Éducation nationale :
Il est légitimede demander à la représentation nationale son avis sur les programmes. Pour ce qui est des questions mémorielles (...) les grandes dates, les héros, les événements que la Nation doit célébrer, c'est aussi à la Nation de le dire (Source : AFP)
On peut même l'écouter en ligne, sur le site de l'Assemblée nationale (28octobre 2008). De quoi s'agit-il exactement ? L'article suivant, paru sur le site du Monde le 30 octobre, permet d'y voir plus clair :
"Xavier Darcos fait volte-face après avoir relancé la polémique sur les lois mémorielles"
Faute d'avoir été tranchée, la question des rapports entre le pouvoir politique et l'enseignement de l'histoire reste des plus sensibles. Pour être intervenu avec fracas sur ce terrain miné, le ministre de l'éducation nationale, Xavier Darcos, a été contraint de faire machine arrière.
Auditionné, mardi 28 octobre à l'Assemblée nationale, par les députés de la "mission d'information sur les questions mémorielles", M. Darcos s'était demandé s'il "ne faudrait pas qu'une bonne fois pour toutes ce que nous considérons comme devant être enseigné aux élèves soit prescrit par la représentation nationale". "Pour ce qui est de l'histoire en particulier, je me demande même si ça ne s'impose pas", avait-il ajouté.
Ces propos n'ont pas manqué de raviver la polémique née en 2005 sur un article de loi qui - avant d'être abrogé à la demande de Jacques Chirac - enjoignait aux enseignants d'évoquer le "rôle positif de la présence française outre-mer". Interrogé par l'AFP, l'historien Jean-Pierre Azéma a "condamné sans appel cette nouvelle tentative de vouloir imposer ce qui doit être enseigné en histoire". Soulignant que "la liberté pédagogique" est "absolument nécessaire", il a jugé "inadmissible que le pouvoir politique gouvernemental et parlementaire puisse imposer ce qui doit être recherché et a fortiori enseigné".
A la sortie du conseil des ministres, mercredi, M. Darcos a assuré qu'il souhaitait simplement "recueillir l'avis de la représentation nationale sur la manière dont les programmes sont orientés". L'enseignement de l'histoire, a-t-il ajouté, est "une affaire qui concerne les historiens et les professeurs d'histoire, et je serai très vigilant à ce qu'il n'y ait aucune ingérence dans la pédagogie de l'histoire venue du politique". Le ministre a aussi rendu publique une lettre adressée à Pierre Nora, président de l'association Liberté pour l'histoire, l'assurant qu'il n'entrait "aucunement" dans ses "intentions de demander au Parlement de se substituer à la communauté des historiens pour définir le contenu des programmes d'histoire".
Je vous recommande la lecturedu dernier numéro de la revue Vingtième Sièclequi porte sur "Italie, la présence du passé", afin de sortir un peu du seul champs de l'hexagone et pour enrichir vos réflexions épistémologiques.
La présentation qu'en fait l'éditeur est alléchante :
L'originalité de ce numéro tient à ce qu'il fait connaître non seulement les travaux historiques en cours en Italie, mais également ceux de chercheurs français, tant historiens que sociologues ou économistes, spécialistes de l'Italie. Ainsi, des historiens italiens dressent trois bilans de la recherche en histoire politique, sociale et culturelle de l'Italie républicaine. Puis, Italiens et français confrontent leurs analyses sur sept thèmes essentiels: l'héritage du fascisme, la postérité de l'antifascisme, l'État et la nation, les mutations de la société, l'essor économique, les métamorphoses de la culture, la place de la religion. Se noue de la sorte un dialogue franco-italien marqué du sceau de l'histoire. Une histoire qui, ces dernières années, en Italie, est à vif car au cœur de controverses politiques enflammées. Le passé travaille dans un pays secoué par une profonde crise politique et d'identité.
Comme quoi, le présentisme est un régime d'historicité qui ne se limite pas à nos frontières. Rappelons que cette notion est développée par François Hartog (Régimes d'historicité. Présentisme et expériences du temps, Paris, Seuil, 2003, 258 p.). Il montre que le régime moderne d’historicité ancré sur l’idée de progrès cède peu à peu la place à un nouveau régime qu’il nomme "présentisme" né des traumatismes dus au XXe siècle (guerres, échec des idéaux révolutionnaires...). Pour l’auteur les années 1970 marquent une hypertrophie du présent de la consommation qui valorise l’éphémère. L’économie des médias consomme du présent au point que François Hartog n’hésite pas à présenter le 11 septembre comme un événement qui "se donnant à voir en train de se faire, s’historicise aussitôt et est déjà à lui-même sa propre commémoration". Ce présent "dilaté" et inquiet qui se matérialise en trois mots : mémoire, patrimoine, commémoration. Hartog considère que la parution des Lieux de Mémoire dirigés Pierre Nora est la marque du changement. "La mémoire n’est plus ce qu’il faut retenir du passé pour préparer l’avenir qu’on veut" , c’est le présent qui choisit les choses du passé qui sont dignes de mémoire, qui constituent le patrimoine, dans un monde qui doute de son avenir.
Cette semaine, l'émission radiophonique La Fabrique de l'Histoire consacre 4 émissions aux guerres de religion (question de moderne au programme pour les concours cette année) :
Toute cette semaine, en écho avec le programme de l'agrégation d'histoire cette année, la Fabrique vous propose une série d'émissions sur les guerres de religion. Ou - en d'autres termes - les affrontements religieux qui ont secoué l'Europe au XVe et XVIe siècle au moment de la Réforme. Et cette série démarre par un grand entretien avec l'un des meilleurs spécialistes de ces questions en France, Denis Crouzet, autour des thèses parfois iconoclastes qu'il développe dans un livre à paraître aux éditions Champ Vallon, Dieu en ses royaumes. Avec lui en effet, on commence d'abord par réviser et relativiser la vision classique des "affrontements religieux" dans l'histoire (car les récits servent presque toujours à justifier la propre foi de celui qui les écrits). Denis Crouzet insiste de son côté sur l'environnement spirituel du XVe-XVIe siècle, et en particulier sur les innombrables peurs qui traversent l'Europe (en partie relayées par le développement du livre) : la fin du monde paraît imminente - on est pile 1500 ans après la mort du Christ... C'est dans ce contexte d'angoisse que surgit donc la Réforme. Et ce discours rationnel, qui envisage un Dieu plus éloigné, dont on ne peut connaître les intentions, rassure ceux qui rejoignent Calvin. A partir de là, Denis Crouzet nous livre sa version des événements et nous explique comment la violence de certaines attaques (croix sciées, statues souillées, etc.) peut alors faire basculer une religion d'amour en religion de haine. Mais, dans cette proposition, il ne cesse d'insister sur les apories en histoire et s'insurge à sa façon contre des récits qui se voudraient trop explicatifs, trop précis sur des questions qui conservent leur part de mystère. Se méfier, peut-être, des manuels et de certaines réformes en cours (strictement scolaires celles-là !!).
Quelques recommandations bibliographiques, trouvées dans la foulée en consultant le site de la radio :
Denis Crouzet, Les Guerriers de Dieu : la violence au temps des troubles de religion, vers 1525-vers 1610, Champ Vallon, 2005.
Tout commence vers 1525, quand monte en France l’angoisse du châtiment divin. Dans le ciel et sur la terre apparaissent des signes qui disent l’imminence du Jugement. Voici le temps des guerriers de Dieu : d’une violence d’abord intérieure surgit la force conquérante d’un prophétisme panique qui ordonne la mise à mort des hérétiques. S’opposant à la violence désacralisatrice des huguenots, la violence mystique des catholiques culmine en août 1572 lors du double massacre, royal et populaire, de la Saint-Barthélemy. La Ligue marquera l’ultime retour de l’angoisse prophétique, force agissante d’un long XVIe siècle, qui vise à unir le peuple au Christ de la Passion. La rupture surgit en la personne d’Henri II qui, en pacifiant le royaume, est l’artisan d’un désangoissement et d’un désenchantement du monde. La "félicité du royaume", ordonnée par le roi de raison d’une monarchie absolue et resacralisée, est à la source de notre modernité. Un livre "destiné à occuper dans l’historiographie du XVIe siècle, non seulement religieux, mais spirituel et mental, une place capitale." (D. Richet) - présentation de l'éditeur -
Denis Crouzet, Dieu en ses royaumes : une histoire des guerres de religion, Champ Vallon, 2008.
Dieu en ses royaumes évoque les affrontements religieux dans la France des années 1490-1610 en racontant une histoire saturée d’angoisses et de rêves. Au commencement, il y eut le tragique d’une grande peur de la damnation face à un Dieu toujours plus distant et menaçant. La fin des Temps approchait et chacun se devait de se préparer au face-à-face avec le Christ, dans la pénitence, la prière et une obsession de pureté exigeant l’éradication violente de tous ceux qui attisaient par leur impiété ou leur hérésie la fureur divine. En contrepoint de ce noircissement culpabilisant du monde humain, Calvin proposa au fidèle une voie alternative et libératoire qui supprimait l’angoisse du salut en portant le fidèle à vivre dans une «bonne crainte» de Dieu. Au plus profond des guerres de Religion qui opposèrent « papistes » et « huguenots », ou plutôt au cœur même de la dynamique des fixations confessionnelles, s’installait la violence d’un conflit entre hantise eschatologique et désangoissement : deux royaumes de Dieu s’affrontaient. Dans le cours de cette histoire saccadée, le centre de gravité dramatique se déplaça : le pouvoir monarchique tenta d’entraver la crise en fixant dans la personne royale la mission messianique d’établissement d’un ordre de paix transcendant le jeu mortifère des imaginaires. Dieu en ses royaumes raconte alors l’histoire d’un second grand conflit, opposant les rêves apocalyptiques et violents des catholiques intransigeants à l’utopie de modération d’un roi Christ luttant contre les passions de ses sujets, une modération dont les grandes figures furent Michel de l’Hospital, Catherine de Médicis, Charles IX et son frère Henri III. C’est à la monarchie d’Henri IV qu’il revint de clore cette tragédie par le truchement d’un autre jeu de symbolisation. L’Histoire fut alors érigée, à travers la figure d’un roi providentiel guidant ses sujets vers un nouvel âge d’or, en une instance de résorption des angoisses et des peurs eschatologiques.
Les agrégatifs qui fréquentent ce site vont être contents : voici une méthode pour préparer l'épreuve dite de "hors programme", tout au long de l'année, et le jour J. Car cette épreuve-reine de l'agrégation d'histoire ne tombe pas tout à fait sur n'importe quoi, contrairement à ce qu'on croit parfois. Par exemple, pensez à l'actualité, notamment aux dates anniversaires (et il me semble justement avoir repéré un article l'année 888, celle de la désintégration de l'empire de Charlemagne, dans L'Histoire de novembre 2008). Pensez aussi que nous fêtons le 150e anniversaire de la parution de L'Origine des Espèces de Darwin, le 90e anniversaire de l'armistice de 1918... Ci-joint, un début de méthode pour faire face : La méthode en HP
Pour tous ceux qui cherchent un moyen de se faire un beau tableau synoptique en épistémologie de la géographie, et qui peuvent prendre le modèle pour faire la même chose en histoire : à voir.
Le commentaire de document est une épreuve délicate aux concours. Pour la réussir, il faut non seulement des connaissances, mais aussi une méthode solide. C'est à mon avis un exercice particulièrement technique qui est à la base du travail de l’historien : le chercheur ne fait finalement que ça, quand il étudie ses archives avant de rédiger un discours historique. L’exercice est au cœur même du métier d’historien. Au CAPES, vous pouvez avoir un commentaire de document à faire à l'oral, si vous avez choisi de faire une leçon de géographie. Rappelons que cette épreuve se prépare en 2 heures, pour un quart d'heure de présentation orale suivi d'un quart d'heure de questions. Et 2 heures passent très vite. Il faut donc bien organiser son temps. À l'agrégation, le commentaire de document s'invite à l'écrit (7 heures) et à l'oral (6 heures de préparation). Les agrégatifs sont donc doublement intéressés par ce qui suit. Attention ! "Document" ne veut pas dire "Texte", même si c'est effectivement un texte qui est proposé au candidat. Préparez-vous également à commenter des documents iconographiques, des plans, des monnaies, pourquoi pas des sceaux, ... même si cela reste marginal. La méthode est en ligne : Le commentaire de document en histoire
Une bonne dissertation de géographie au CAPES est une dissertation illustrée. La réalisation d’une carte de synthèse est exigée (et notée sur 5 points). La réalisation de croquis intermédiaires au fil du devoir peut rapporter gros. Il faut donc mener de front utilisation des documents fournis, rédaction et réalisation de la carte, tout en gérant son temps. Mode d’emploi : Disserter en géographie
Un tel sujet pose le problème du rapport de la discipline historique au monde, au réel. Il soulève de nombreux problèmes de définitions et pose la question sous-jacente du statut de la discipline : parle-t-elle du passé ? n’est-elle au contraire qu’un discours qui en dit plus long sur celui qui le tient et sur son époque ?
Définition des termes du sujet
- Histoire : récit des événements du passé. Donc il faut bien garder à l’esprit sa dimension narrative. « Comme le roman, l’histoire trie, simplifie, organise, fait tenir un siècle en une page » (Paul Veyne, Comment on écrit l’histoire, 1971. Noter aussi que la langue française ne dispose que d’un seul mot là où d’autres langues, l’allemand notamment, distingue la Geschichte (discours sur le passé) de l’Historie (les événements du passé eux-mêmes). On a donc tendance, en français, à confondre la connaissance historique avec son objet.
- Réalité : ce qui est (définition très philosophique, qui pose problème aux historiens que nous sommes). À distinguer toutefois de la vérité, qui est « adéquation du savoir au réel », selon Krysztof Pomian, qui adopte ici une posture réaliste. Mise au point sur les deux grands moments qu’on peut distinguer en histoire des science dans le rapport au réel : posture réaliste d’abord / posture constructiviste dans la période contemporaine, parfois portée à son paroxysme (avec comme conséquence un hyper-relativisme destructeur). Les historiens des sciences repèrent une rupture fondamentale entre le XVIe et le XVIIIe siècle : la distinction du monde physique (le réel) et du monde phénoménal (monde la manifestation des choses, du côté de la manifestation) Ex. de l’astronomie : Je vois le soleil qui se lève et qui se couche. Dans le monde physique, ce que je vois est une illusion puisque la terre tourne autour du soleil. Donc la distinction du phénomène et de sa perception est révolutionnaire : la manière dont on voit les choses ne correspond pas forcément à ce qui se passe. Pour l’histoire et la géographie, est-ce que les discours (au sens large) nous disent le monde tel qu’il est (était) ou s’agit-il d’interprétation qui peuvent donc changer et être contestées ? Si tout est interprétation, comment faire la part entre ce qui est acceptable scientifiquement et ce qui ne l’est pas ? Dès lors, en histoire des sciences, on peut considérer qu’il y a 2 grands moments dans le rapport au réel : - La posture réaliste (un peu dépassée actuellement), qui dit que le réel est autonome (il ne dépend pas de ce que l’on peut en dire : le monde existe en tant que tel). Donc notre entendement est considéré comme fiable, il nous permet bien d’appréhender le monde tel qu’il est. Dans cette posture, le discours scientifique est un compte-rendu fidèle de la réalité du monde - La posture constructiviste (période contemporaine), qui ne nie pas forcément l’existence du réel, mais le déclare inconnaissable en soi. Donc on ne peut l’appréhender qu’à travers un certain nombre de filtres (culturels, sociaux) : des grilles de lecture, des théories. Donc la connaissance est une construction, valable dans un certain contexte, à un certain moment. Ces questionnements renvoient à la question du relativisme : progrès ? ou dangereuse dérive ?
Poser la question du rapport de l’histoire à la réalité du passé nécessite de décliner les choses à plusieurs niveaux : 1. Quel est l’objet de l’histoire ? Quels matériaux l’historien sollicite-t-il pour construire son discours historique ? Question des sources et de leur caractère partiel (une « connaissance par trace ») et partial éventuellement (le point de vue des vainqueurs, des dominants, de ceux qui ont le pouvoir et/ou la parole). Il faut se poser la question de la crédibilité des sources et/ou des témoignages. 2. Quelles sont les modalités, les moyens pratiques, dont l’historien dispose pour tenter d’atteindre une réalité passée qui, par définition, n’est plus ? Question des méthodes. Cela soulève la question de l’interprétation, et en lien avec elle celle du statut scientifique de la discipline. Noter qu’il y a une difficulté à définir la « science ». Ensemble structuré de connaissances qui se rapportent à des faits obéissant à des lois objectives, i.e. fondées sur l’observation des réalités extérieures (ou considérés comme tels) et dont la mise au point exige systématisation (construction de l’esprit, ensemble de principes et de conclusions formant le corps d’une doctrine) et méthode. Cette dimension « scientifique » suppose une rigueur dans l’élaboration de la connaissance (tant dans le recueil des données, lors de l’enquête préalable à la construction du discours historique, que lors de l’élaboration du récit).
Proposition de plans (notez que ce n'est qu'une proposition d'un plan, mais qu'il peut bien sûr en exister d'autres).
Introduction : Définir les termes du sujet et ses enjeux. Pensez à proposer une problématique.
I. L’histoire est une construction…
Entrent en compte ici les éléments relatifs au caractère construit des sources utilisées par les historiens et à l'élaboration du discours historique (création d'une illusion de continuité, mise en intrigue, notion de récit).
II. …mais l’histoire n’est pas pur discours…
Comme le dit Roger Chartier :
« La référence à une réalité située hors et avant le texte historique, et que celui-co a pour fonction de restituer à sa manière, n’a été abdiquée par aucune des formes de la connaissance historique, mieux même, elle est ce qui constitue l’histoire dans sa différence maintenue avec la fable et la fiction »
(Au bord de la falaise). C'est ici que vous intercalez les éléments relatifs à la méthode historique, qui laisse certes la place à la subjectivité, mais n'autorise cependant pas à dire n'importe quoi.
III. ..c’est un récit vraisemblable « Rien qu’un récit véridique » (Chap.I de Paul Veyne, Comment on écrit l’histoire)
Conclusion : Le régime épistémologique unifié des sciences sociales est fondé sur la plausibilité des énoncés, et non sur le falsifiabilité. L’opération historique n’est pas : - une résurrection du passé (position de Michelet) - une reconstitution (spectacles vivants) Ex : J.-C. Martin et C. Suaud, Le Puy du fou en Vendée. L’Histoire mise en scène (1996) M. Crivello, « La geste des temps. Les fêtes historiques. Symbolique et dramaturgie (1957-2002) », in Façonner le passé (2004) P. Garcia sur la commémoration du bicentenaire. - « un arrangement » pour Jacques Le Goff Finalement, il faut toujours se tenir « au bord de la falaise » comme dit Chartier à propos de Michel Foucault, oscillant entre science et fiction.
Pour compléter le cours, voyez la conférence de Jean Leduc, en ligne.
Idéalement, à la fin de ce TD : - vous êtes au point sur le rapport des différentes écoles historiographiques avec la réalité du passé - vous avez tous les éléments ou presque pour répondre à une interrogation portant sur "L'histoire est-elle un genre littéraire?" - vous savez ce que sont le linguistic turn et le narrativisme
"Pourquoi en parler ? Pour tout un TD sur le sujet ?" me direz-vous.
Il s'agit d'abord de prendre en compte l'évolution récente des programmes (rentrée 2009 pour les 6e, 2010 pour les 5e, 2011 pour les 4e, 2012 pour les 3e). Je ne citerai qu'une partie du préambule du BO (le Bulletin Officiel, LA référence pour les enseignants qui doivent s'y conformer) organisant l’enseignement de l’histoire des arts (BO n°32 du 28 août 2008, en ligne) :
« L’enseignement de l’histoire des arts est un enseignement de culture artistique partagée. Il est porté par tous les enseignants. Il convoque tous les arts. Son objectif est de donner à chacun une conscience commune : celle d’appartenir à l’histoire des cultures et des civilisations, à l’histoire du monde. Cette histoire du monde s’inscrit dans des traces indiscutables : les œuvres d’art de l’humanité. L’enseignement de l’histoire des arts est là pour en donner les clés, en révéler le sens, la beauté, la diversité et l’universalité. […] Sans renoncer à leur spécificité, le français, l’histoire-géographie-éducation civique, les langues vivantes et anciennes, la philosophie, mais aussi les disciplines scientifiques, économiques, sociales et techniques et l’éducation physique et sportive s’enrichissent de la découverte et de l’analyse des œuvres d’art, des mouvements, des styles et des créateurs ».
On note toutefois un renforcement des relations entre ces « enseignements artistiques » (arts appliqués, arts plastiques, cinéma et audiovisuel, danse, musique, théâtre et arts du cirque) avec les « humanités », français, histoire-géographie-éducation civique, langues vivantes et anciennes, philosophie… Triple finalité : - favoriser d’autres façon d’enseigner (interdisciplinarité et travail en équiper : « croiser savoirs et savoir-faire, […], acquérir des compétences nouvelles, […] aborder des territoires jusque-là peu explorés - permettre aux élèves de mettre en cohérence des savoirs pour mieux cerner la beauté et le sens des œuvres abordées, en lien avec la société qui les porte - leur faire découvrir et apprécier la diversité des domaines artistiques, des cultures, des civilisations et des religions, constater la pluralité des goûts et des esthétiques, s’ouvrir à l’altérité et à la tolérance - goûter le plaisir et le bonheur que procure la rencontre avec l’art
Au collège, l’histoire des arts est assurée principalement par les disciplines constitutives de la culture humaniste et « représente un quart du programme d’histoire ». Il s’agit notamment de s’attacher à l’histoire du domaine artistique en se conformant à la succession des périodes historiques : - Classe de 6e : de l’Antiquité au IXe siècle - Classe de 5e : du IXe à la fin du XVIIe siècle - Classe de 4e : XVIIIe siècle et XIXe siècle - Classe de 3e : Le XXe siècle et notre époque
Cf. l’introduction des nouveaux programmes d’histoire-géographie :
« I.4. Les convergences avec d’autres disciplines et l’importance de l’histoire des arts. […] L’histoire des arts porte sur les grandes formes d’expression artistique qui, si elles ne sont pas toutes étudiées dans le cadre des programmes d’histoire, y sont largement représentées : à chaque niveau, elles participent des six grands domaines artistiques de l’enseignement de l’histoire des arts et s’inscrivent dans ses thématiques. Enseignement de mise en perspective historique des différentes formes d’expression artistique, l’histoire des arts est un enseignement de culture fondé sur une approche à la fois pluridisciplinaire et transversale des œuvres. En histoire, l’approche privilégie trois axes : - contribuer à la transmission d’une histoire culturelle en faisant acquérir des repères historiques essentiels, - travailler sur des œuvres d’art en visant l’acquisition de compétences méthodologiques utiles à leur analyse, en particulier pour ce qui relève du travail sur l’image - participer à une éducation au patrimoine Tout au long du cursus, il s’agit d’acquérir des connaissances et des repères en mettant en œuvre une méthode d’analyse qui vise à former l’esprit critique, à développer l’aptitude à argumenter et à communiquer en utilisant un langage clair, enrichi du vocabulaire spécifique adéquat"
Le problème, c'est que malgré ces nouvelles dispositions, le « divorce (est) patent, ancien, profond et regrettable » entre les historiens et les musées, selon Laurent Gervereau (Directeur du musée d'histoire contemporaine de la BDIC. Voyez son passionnant article sur le sujet dans la revue Vingtième Siècle Voyez aussi le site d'éducation à la lecture des images qu'il coanime : imagesmag.net) . On reviendra sur l’histoire des musées. Signalons simplement que le modèle traditionnel du musée est longtemps demeuré le musée d’art et d’histoire, version encyclopédiste et polymorphe de la collection, mêlant art, géographie, archéologie, économie, biographies, ethnologie… Depuis la seconde moitié du XXe siècle est apparu un nouveau type d’institution aux antipodes de la première : le musée démonstratif. Constitué par ordre politique, il défend une mémoire particulière. Éclectisme / homogénéité. Mais dans un cas comme dans l’autre, le parcours est construit pour délivrer un message univoque. Et ces deux types d’institutions n’ont que faire des historiens, privilégiant pour l’une le catalogue, pour l’autre une mémoire et une vision spécifique de l’histoire. Ajoutons qu’il semble exister une défiance active de la part des historiens à l’égard de tout ce qui n’est pas écrit. Sans doute par défaut de formation, ils sont souvent frileux quand il s’agit d’utiliser d’autres types de sources, d’autres documents pour soutenir leurs recherches et leurs enseignement, en dépit des très nombreuses illustrations (documents iconographiques) que l’on trouve dans les manuels, qui sont souvent cantonnées au rôle justement d’illustration, qui intervient en simple supplétif pour mettre un discours en image, mais qui porte rarement ce discours en soi. À noter que le recours des historiens au musée pour étudier une question est inversement proportionnel à la production écrite de la période en question : on recours donc à ces institutions à défaut d’archives. Le savoir historien conquiert d’abord ses connaissances par l’écrit.
Pourtant, une évolution historiographique récente : l’histoire culturelle, devrait permettre de donner toute leur place aux œuvres d'arts et aux images dans l'enseignement de l'histoire en classe. Il faut signaler ici les travaux pionniers de Maurice Agulhon sur Marianne (Marianne au combat. L’imagerie et la symbolique républicaine de 1880 à 1914, Flammarion, 1979), qui collabore alors largement avec les musées. Progressivement, on a pris conscience de la valeur documentaire des œuvres d’art, au-delà de leur dimension esthétique. On peut donner l'exemple du portrait de Louis XIV par Hyacinthe Rigaud : un portrait « codé », dont le décodage permet de faire toute une mise au point sur l’absolutisme et, au-delà encore, de donner une bonne image de l’organisation sociale du temps.
Enfin, les musées d’histoire eux-mêmes font leur révolution : ils ne se contentent plus d’être de purs conservatoire en charge de la défense de quelque mémoire, très chargés idéologiquement, mais deviennent de véritables institutions de recherche et d’enseignement, invitant les historiens et élaborant des manifestations comparatistes. Exemple du parcours à 3 voix (France, Allemagne, Grande-Bretagne) de l’Historial de la Grande Guerre à Péronne, conçu avec des historiens internationaux du centre de recherche basé de façon permanente dans le musée.
Il faut avoir des bases sur l'histoire de l'institution muséale en France, et voilà de quoi les poser : Petite Histoire Des Musées
Idéalement, à la fin de ce TD : - vous êtes au point sur les programmes du collège et du lycée (anciens et à venir, fût-ce seulement dans les grandes lignes pour ces derniers). Rappelons que vous devez connaître ces programmes pour les oraux en ESD. - vous avez complété vos connaissances sur l'histoire culturelle - vous vous êtes mis au point sur la méthodologie du commentaire de document iconographie (un manuel de secondaire avec un bon commentaire du portrait en pied de Louis XIV évoqué plus haut fait très bien l'affaire pour amorcer les choses) - vous savez ce qu'est un document patrimonial - vous connaissance la collection Le Temps des Images, qui se consacre à l'analyse du patrimoine iconographique et des pratiques ou des représentations collectives qui s'y rattachent. - vous êtes au point sur l'historiographie de la Révolution française
Pour ceux que ça intéresse, l'intitulé de ce premier TD est un clin d'œil à l'émission quotidienne consacrée à l'histoire sur France Culture. À écouter absolument pour préparer le concours (merveilleux pour se faire une culture générale presque sans effort). En plus, tout est balladodiffusable (bon, d'accord, je fais un peu ma québécoise, podcastable pour les franglish speakers). Rendez-vous sur le site de l'émission.
Le but de ce premier sujet ? Il s'agit de vous faire comprendre combien le discours historique dont vous allez vous nourrir (vous gaver ?) tout au long de cette année est le fruit d'une élaboration, d'une fabrication, ce que Michel de Certeau appelait "l'opération historique". Ce premier exercice doit permettre de faire le point sur les ingrédients, techniques et processus mis en œuvre dans le cadre de la recherche historique et de l'écriture de l'histoire.
Ces ingrédients (les sources mobilisées pour l'essentiel), de même que ces méthodes ont changé : l'évolution de la discipline (qui est l'objet même de la réflexion épistémologique) permet de dégager de grandes écoles historiographiques, depuis les historiens romantiques jusqu'aux tenants de la Nouvelle Histoire. L'idéal, à l'issue de votre année de préparation au CAPES, serait que vous ayez dressé un tableau synoptique sur le modèle suivant : Tableau Synoptique
Pour ce premier dossier, j'ai choisi des extraits tirés d'un ouvrage récent (Le Dossier Bertrand. Jeux d'histoire, Manuella Editions, 2008). On reproche en effet souvent aux candidats au CAPES de connaître leur historiographie jusqu'aux années 1980. Or la recherche historique demeure vivante. Il faut que vous soyez au courant des publications les plus récentes, que vous ayez une idée des sujets sur lesquels on cherche aujourd'hui encore en histoire. Pour cela, fréquentez les librairies : quels sont les livres qui se vendent au rayon histoire, en dehors du rayon concours ? Vous pouvez aussi lire régulièrement les revues scientifiques (L'Histoire ne suffit pas, même si c'est un début) : les compte-rendus de lecture qui y paraissent régulièrement permettent de dresser un panorama rapide et efficace de l'actualité de la recherche. L'ouvrage dont sont tirés les textes ici présentés est un ouvrage d'histoire peu ordinaire, construit selon le principe du "cadavre exquis" surréaliste :
Jeu qui consiste à faire composer une phrase, ou un dessin, par plusieurs personnes sans qu'aucune d'elles puisse tenir compte de la collaboration ou des collaborations précédentes L'exemple devenu classique, qui a donné son nom au jeu, tient dans la première phrase obtenue de cette manière : « Le cadavre - exquis - boira - le vin - nouveau ».
Un dossier d'archives est étudié successivement par 5 historiens professionnels qui en font chacun une étude individuelle. Ils doivent rédiger un texte sur le dossier en question. Par la suite, au cours d'un jeu dont je ne développe pas les détails, les morceaux des différents textes sont assemblés sur le modèle du cadavre exquis. Outre la dimension ludique de l'entreprise, qui m'a paru constituer une manière originale et stimulante de commencer cette année universitaire, cela présente l'avantage de montrer que le discours historique est contingent. Les documents mis à disposition des historiens ne sont pas univoques. La capacité d'interprétation du chercheur est sollicitée, de même que sa subjectivité. Mais, pour autant, le discours historique n'est pas totalement libre : il est encadré par des sources, qu'il faut traiter selon une méthode mise au point dès la fin du XIXe siècle par les historiens méthodiques (Langlois et Seignobos au premier chef). Il ne saurait y avoir de discours historique sans archive, et l'on ne saurait traiter les archives à sa guise. Sur ce point, il vous faut connaître L'Introduction aux études historiques de Langlois et Seignobos (1898). Voyez éventuellement ce lien, pour un premier tour d'horizon. Je vous conseille toutefois fortement d'aller voir le livre en question (et d'en lire au moins l'introduction, dans l'édition Kimé). Les historiens travaillent par ailleurs au sein d'une communauté scientifique dont le fonctionnement garantit la qualité des travaux : des règles de travail communes y ont cours, de même qu'une déontologie qui interdit de "dire n'importe quoi" même si l'on ne nie plus l'importance de la subjectivité dans le travail des historiens.
À l'issue de ce TD, vous devez idéalement connaître : - l'école méthodique (auteurs, grands ouvrages, apports méthodologiques et épistémologiques) - la Revue historique fondée par Gabriel Monod (1876) - les archives en France et leur fonctionnement (loi de 1979 et changements récents) - le fonctionnement de la recherche universitaire en France et les instances de critique et de validation des travaux des chercheurs
Nous voilà rentrés. Le CAPES 2009 sera le dernier du genre. Les réformes en cours ne laissent encore rien présager de précis quant au modalités de recrutement à venir. Pour cette année, donc, les conseils suivants sont encore d'actualité.
RAPPEL sur les épreuves du CAPES d’histoire-géographie
Il y a deux temps dans le concours : l’écrit et l’oral. Souvent les étudiants ont tendance à négliger la préparation des oraux, se disant qu’ils ont le temps de voir venir les choses. C’est une très mauvaise idée, le petit calcul suivant devrait suffire à en faire la démonstration :
→ À l’écrit : 4 coefficients sur 12 au total sont en jeu.
Composition de géographie. Durée: 5 heures. Coefficient : 2.
→ À l’oral : 8 coefficients sur 12 au total sont en jeu.
Leçon (histoire ou géographie). Durée : 4 heures de préparation + 30 min de passage +15 min d’entretien. . Coefficient : 3. Notez que l'on n'est pas OBLIGÉ de faire une leçon d'histoire si l'on a un parcours universitaire d'historien, au contraire même. Faire une leçon d'histoire vous condamne à faire un commentaire de document en géographie, c'est-à-dire le plus souvent à faire un commentaire de carte topographique. Si vous n'avais JAMAIS fait de commentaire de carte au cours de votre cursus universitaire, ou si vous redoutez l'exercice (ce en quoi vous ne feriez pas exception), si vous devez en acquérir au cours de l'année la méthode et le vocabulaire (vous savez, vous, ce que c'est qu'une "doline", une "moraine", un "anticlinal" ???), je vous conseille de faire une leçon de géographie. Votre cursus d'historien vous a, théoriquement, bien mieux préparé au commentaire de document en histoire. Pensez-y.
Explication de document (géographie ou histoire). Durée : 2 heures de préparation + 15 min de passage + 15 min d’entretien. Coefficient : 2. Notez à ce sujet que "commentaire de document" ne veut pas nécessairement dire "carte topographique" en géographie (on peut aussi commenter des photographies de paysage, ou des documents écrits, et bien d'autres choses encore). De même en histoire, "document" ne veut pas dire "document écrit" : il faut se préparer à un commentaire de document iconographique, plan de monument (un plan de monastère ou d'Église pour la question de médiévale ?), monnaie, tableau (je vous rappelle que l'histoire des arts va prendre une place privilégiée dans nos enseignements dès l'année prochaine).
Épreuve sur dossier (dite "ESD"). Durée: 2 heures de préparation + 15 min de passage + 30 min d’entretien. Coefficient : 3. O titre, au hasard, une question en histoire ou en géographie. Après votre exposé, les 3 examinateurs interrogent, 10 minutes chacun, en histoire, géographie puis éducation civique. Cette dernière discipline ne doit donc pas être négligée ! Vous trouverez la BIBLIOGRAPHIE en HISTOIRE ET EN GÉOGRAPHIE pour vous permettre de préparer cette épreuve ICI. Biblio ESD
CONCLUSION: Les oraux sont fondamentaux. Si l'on est admissible, rien n'est joué : on rejoue tout, et les épreuves orales pèsent 2 fois plus lourd que les écrit. Oui, mais il faut commencer par passer la barre des écrits pour aller à l'oral, me direz-vous. Certes ! Mais une leçon (exposé) n'est finalement pas bien différente d'une dissertation qu'on exposerait à l'oral. Comme pour la dissertation, il s'agit de présenter de manière organisée les connaissances acquises. Se préparer à la dissertation, c'est donc se préparer à la leçon, et vice-et-versa.
Bienvenue sur ce blog, qui se veut à la disposition de mes étudiants PCL1 qui préparent le CAPES cette année. Pourquoi créer un tel outil pour cette session 2009 ? Disons qu'en ces temps d'incertitude quant aux modalités de recrutement des enseignants à venir, et de flou soigneusement entretenu autour du devenir même de notre système éducatif, c'est un moyen, fût-il modeste, d'entretenir le lien avec vous, de rassurer si besoin, et de mobiliser, éventuellement...
Vous y trouverez les documents relatifs aux divers cours que je dispense dans le cadre de l'IUFM de Lyon, ainsi que des compléments d'information éventuels, quand j'en dispose et que j'ai le temps de les mettre en ligne.
Ce blog doit permettre aussi la diffusion de mes travaux universitaires, de recherche et d'enseignement. Il veut être le lieu de rencontres intellectuelles autour des thématiques qui me passionnent : l’histoire en général, et l’épistémologie de cette discipline, l’histoire des femmes et la question du genre en histoire et dans le domaine de l’éducation, les champs historiographiques de l'histoire du corps, des sciences et de la médecine.